Divonne - La Star Ac’ conserve son souffle pour la 4e tournée C’est reparti pour un tour… de chant. La Star Academy de la 4e saison a débarqué à Divonne pour répéter son show, à voir en avant-première vendredi et samedi. Retardataires s’abstenir. C’est complet depuis décembre. Nous avons vendu 2400 places en quinze jours, indique Marc Gugenheim, directeur artistique de l’Espace Charles-Aznavour à Divonne. Rattrapage en juin, à l’Arena de Genève, les seules dates suisses.
Le phénomène est donc loin de s’essouffler. Preuve s’il en est: la soixantaine de (femmes) fans agglutinées derrière les barrières, numérique en main, coup tendu pour choper une bise. Positionnées entre le Grand Hôtel et la salle de répétitions, elles ont attendu hier pendant 2 heures leurs chouchous. Et elle n’ont pas été déçues (lire encadré). D’après les cris, Gregory (gagnant du jeu) arrive en tête devant Mathieu dans leur hit-parade. Ils comptent parmi les neuf «apprentis» stars, sélectionnés pour la tournée Star Ac’4.
Le show se peaufine depuis deux semaines au Domaine de Divonne, comme chaque année. Ici nous pouvons mieux travailler qu’à Paris. Il n’y a pas les copains, les copines, les paparazzis, justifie Thierry Chassary, directeur de production, sous l’œil ravi de Marc Gugenheim.
«Il faut savoir profiter du système comme lui profite de nous»
Les vedettes du petit écran chantent et dansent environ 10 heures par jour pour assurer en live 60 dates de concerts durant 3 mois et demi. Un rythme soutenu. Leur programme a d’ailleurs été allégé de 34 dates, selon l’envoyé de TF1, David Rigot. Car la troupe précédente avait fini sur les rotules.
Rencontre hier à la pause déjeuner avec deux personnages atypiques du groupe. Lucide et critiques, ils parlent sans illusions de ce tremplin. Nous sommes des codes barres, des produits, lâche Harlem, le rappeur du 94 (banlieue parisienne). Mais il faut savoir profiter du système, comme lui profite de nous. Il faut être malin en se créant un carnet d’adresses. Si tu as en plus la tchatche, tu vendras ton truc ensuite. Le Parisien n’est pas un novice: il a sorti un album en 2002 et s’est fait accrédité par la RATP pour jouer dans le métro. La galère, il connaît. La Star Ac’ lui a permis de gagner du temps. Ni lui, ni Mathieu ne crachent dans la soupe. ça sert à se faire connaître. Artistiquement, j’ai pu m’épanouir, explique Mathieu, ce passionné de chansons à textes. Il a fait son chemin avant TF1 en donnant 200 concerts. Intermittent du spectacle depuis 6 ans, lui qui détestait l’émission, a retourné sa veste pour donner un coup de pouce à sa carrière.
Propulsés sur le devant de la scène, ils doivent assumer la critique. Je suis assez épargné, estime Mathieu. Je ne me fais pas descendre par Guy Carlier (chroniqueur de l’émission On ne peut pas plaire à tout le monde). On devient très vite imperméable. Harlem résume bien le jeu: qu’on parle en bien ou en mal de vous, c’est pas grave, du moment qu’on en parle.